dimanche 6 mars 2011

Quelle est belle la Justice ! (3)

Deuxième partie – Les dysfonctionnements de la justice (2)


3- Juges et magistrats pédophiles
On imagine qu ‘il n’y a que les curés qui sont des pédophiles.
La pédophilie est-elle le seul lien qui unit cette « caste » de « notables bien nés et au-dessus de tout soupçon » qui portent la « robe noire » ?
Voyons voir de plus près les dessous des accoutrements du « troisième pouvoir » qui se situe au-dessus des Lois…

« En France le corporatisme judiciaire montre beaucoup plus de mansuétude à l’égard des pédophiles qui grouillent dans les rangs de la magistrature ! Souvenez-vous lorsque la gendarmerie, en 1997, identifie 71 magistrats acheteurs de cassettes pédophiles, les identités de ceux-ci ne sont pas dévoilées. Il ne faut surtout pas porter atteinte à la réputation de la magistrature ! Quelques années plus tard, Perben, le garde des Sceaux [de mai 2002 à juin 2005] se montrera stupéfait par l’importance de la pédophilie dans cette même magistrature. Mais quelles mesures seront prises ? A notre connaissance aucune et les satyres en robe noire peuvent poursuivre leur petit commerce … protégés par leurs pairs. »

3.1- Perben veut contrôler la bonne moralité des juges
 (Dominique Perben a été Garde des sceaux de mai 2002 à juin 2005, sous le gouvernement Raffarin)
JUSTICE - Après la mise en cause de plusieurs magistrats
« J'ai décidé de mettre en place dans les huit jours une commission d'éthique composée de personnalités incontestables et connues pour leur rigueur morale pour me faire des propositions et pour réfléchir aux règles de recrutement, de formation et de suivi tout au long de la vie professionnelle des magistrats », a annoncé hier après-midi le ministre de la Justice, Dominique Perben. Le garde des Sceaux réagissait ainsi après l'annonce de la mise en examen à Tours de Michel Joubrel, 49 ans, substitut général, dans une affaire de pédophilie. Cette affaire fait suite à plusieurs récentes mises en cause de juges : la révocation, mardi, de la magistrature du vice-président du TGI de Nîmes pour son implication présumée dans deux affaires pénales à caractère financier, à Toulouse, la mise en cause par plusieurs prostituées d'un ancien substitut du Procureur qui aurait protégé le tueur en série Patrice Alègre ( voir nos précédentes éditions), enfin le mois dernier, la suspension provisoire du premier substitut du Parquet de Bobigny incarcéré dans une affaire de trafic d'influence présumé.

« Michel Joubrel n'est pas seulement un haut magistrat, un ancien président du principal syndicat de la profession, mais il a lui-même fait partie du CSM de 1998 à 2002. Michel Joubrel se devait plus que tout autre d'être exemplaire pour avoir sollicité et obtenu le pouvoir de juger ses pairs», a averti Patrice Davost, représentant de la Chancellerie. Pour ajouter au malaise, ce magistrat est poursuivi pour sa fréquentation de sites Internet pédophiles. Il est accusé notamment d'avoir collectionné des photos de viols de très jeunes enfants. »
Sanction : radié des cadres de la magistrature par décret du président de la République en février 2005.

Après six mois de cogitations, la commission chargée par le garde des Sceaux de réfléchir à « l'éthique dans la magistrature » vient de rendre son rapport. Baptisée commission Cabannes, du nom de son président, elle a été mise en place au plus fort de l'affaire Alègre, alors que plusieurs dossiers venaient déjà de ternir l'image de la magistrature : un haut magistrat du parquet de Bobigny accusé d'avoir reçu enveloppes et cadeaux en échange de sa protection ; un autre, de Versailles, mis en examen pour consultation de sites pédophiles ; un troisième, président de tribunal à Nîmes, poursuivi pour avoir proposé un petit arrangement entre amis à un président de conseil général, après s'être distingué (avec mise en examen à la clé) dans sa juridiction précédente où il travaillait sur les affaires d'entreprises en difficulté.
Pourquoi ces agissements n'ont-ils pas été détectés (ou dénoncés) plus tôt ? Pourquoi, au contraire, certains magistrats en cause ont bénéficié de promotions ou de décorations ? Le magistrat de Bobigny Jean-Louis Voirain passera, lui, en audience disciplinaire du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) vendredi , en attendant de comparaître devant un tribunal. Ces audiences publiques permettront peut-être de comprendre pourquoi les signaux d'alerte déclenchés à plusieurs reprises au fil de la carrière de ce magistrat ont été ignorés.
[…]
Le rapport réaffirme «le rôle fondamental des chefs de cour et de juridiction» (présidents, procureurs de la République, procureurs généraux) et suggère qu'on leur permette de faire une «veille déontologique» sur les magistrats soupçonnés de manquements : entretiens réguliers avec les magistrats concernés et surveillance étroite de leurs pratiques professionnelles. Or, pour la plupart des magistrats, c'est là que le bât blesse : les hiérarques rechignent à faire le ménage. Lors d'un débat sur le thème de la déontologie au récent congrès de l'USM, nombre d'adhérents se relayaient autour d'un argument : « Quand un magistrat pose problème, on le promeut pour s'en débarrasser. »

Il faut croire qu’au sein de la magistrature, la sanction, c’est la promotion !

3.2- Des magistrats pédophiles et violeurs
Parce que l’enquête ne semblait pas avancer assez vite à leurs yeux, des parents ont décidé d’alerter la presse au sujet des agissements du magistrat de Chambéry Bernard CONSTANTIN.
C’est à la suite d’un écho non équivoque paru dans l’hebdomadaire local « Le Faucigny » qui décrivait de manière anonyme mais parfaitement identifiable son itinéraire professionnel que le magistrat se présentera d’ailleurs spontanément devant les gendarmes le 3 septembre … pour nier tous les faits qui lui étaient reprochés.
La justice enfin réveillée instruira alors l’affaire et le magistrat Bernard CONSTANTIN, violeur de 2 fillettes, finira par être sanctionné, en « catimini » toutefois, à 10 mois de prison avec sursis et mise anticipée à la retraite.
Dans le même temps l’abbé Bisset pour les mêmes faits a écopé de 18 années de prison fermes.
[…]
Le 28 juin 97 la PJ du Val de Marne a passé les pinces à un magistrat à la retraite, ancien président de chambre à la cour d’appel de Paris. Il avait été surpris dans les toilettes de la piscine de Cachan après y avoir suivi un jeune garçon de 13 ans. Dans les WC, l’ancien président avait escaladé une cloison pour rejoindre le gamin et lui faire des propositions.
Les moniteurs de natation avaient repéré le manège du magistrat depuis plusieurs jours et ils sont intervenus. Interrogée par la police, son ex-épouse a confirmé qu’il avait de l’attirance pour les très jeunes garçons.
L’ancien magistrat  a été laissé en liberté. Et la PJ du Val-de-Marne a diffusé, comme d’habitude, un télégramme d’informations à toutes les directions de PJ. Mais pas dans les échelons inférieurs ni dans les commissariats.
Lors d’une opération lancée par la gendarmerie contre les acheteurs de cassettes pédophiles, on avait aussi remarqué l’absence de certaines catégories  professionnelles, dont celle des magistrats. Soixante et onze d’entre eux figurent pourtant sur la liste des clients !
Les officiers de gendarmerie et les commissaires de PJ se réservent ces « témoins » et les auditionnent en personne, pour éviter les fuites. Le télégramme de la PJ signalant le magistrat pris en flagrant délit à la piscine de Cachan portait d’ailleurs la mention : « Ne pas diffuser à la presse ». Il ne faut pas porter atteinte à la réputation de la magistrature...
« Le Canard enchaîné »   n° 4004  du 23/07/97  article non signé.
[…]
Entre 1989 et 1992, le juge pour enfants à Tours  Philippe CHENET pratiquait d’étranges fouilles à corps décrites par des enfants, des collègues, des greffières … Soit disant pour trouver de la drogue ou des objets volés, en se déclarant « couvert par le code de procédure pénale »
« Comment pourrait-il vous convaincre qu’il croyait de telles pratiques autorisées  ? Que dire du processus mental qui le conduisait à un déshabillage partiel ou intégral de mineurs dans les locaux d’archives du tribunal ? » interroge le représentant de la chancellerie Patrice Davost.
Après un avertissement, Philippe CHENET se voit alors prié de demander sa mutation. Il est ainsi écarté des tribunaux pour enfants. Il devient vice-président du tribunal de grande instance d’Arras (Pas-de-Calais).
Mais , et c’est ahurissant, il continue d’exercer les fonctions de directeur de colonie de vacances !!!

Chapitre 2
En juillet 1994 dans une colonie qu’il dirige, des enfants se plaignent auprès de leur monitrice d’attouchements pendant une nuit. « C’était un homme » affirment-ils.  Elle rapporte les faits au magistrat-directeur qui curieusement se met en colère, traite les enfants de menteurs, déclare à la monitrice qu’il va signaler les faits mais il n’alerte finalement personne.
En mars 2003,  à la demande du garde des Sceaux, il est mis en examen « pour agression sexuelle sur mineurs par personne ayant autorité » et le 20 avril il comparaissait devant le Conseil supérieur de la magistrature.
La chancellerie avait demandé la révocation du magistrat. Le CSM s’y refuse. Le magistrat est toutefois suspendu de fonctions tout en percevant son salaire... « en attendant le  résultat définitif de la procédure judiciaire ».

3.3- Le magistrat pédophile Philippe Chenet-Bresteau est révoqué
Philippe Chenet-Bresteau, ancien juge pour enfants convaincu de pédophilie, a été révoqué par une décision du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) siégeant en instance disciplinaire.
Ces agissements, commis notamment lorsqu'il était juge pour enfants à Tours (Indre-et-Loire) entre 1989 et 1991, « sont violemment attentatoires à la dignité et à la moralité des mineurs confiés à sa juridiction et caractérisent des manquements à l'honneur et à la dignité du magistrat », dit le CSM dans ses attendus.
Philippe Chenet conservera ses droits à une pension de retraite de la magistrature, a décidé le CSM.
Sur le plan pénal, il a été condamné en novembre dernier par la cour d'appel de Caen (Calvados) à un an de prison avec sursis pour des agressions sexuelles sur deux adolescents en 1994, alors qu'il était directeur d'une colonie de vacances à Carteret (Manche).

En mars 2004 le Conseil Supérieur de la Magistrature, refuse de révoquer Philippe Chenet-Bresteau, vice président du tribunal de grande instance d’Arras (Pas de Calais), mis en examen pour « attentat à la pudeur et agression sexuelle sur mineurs de moins de quinze ans » pour des faits qui se seraient déroulés en 1994 (dix ans avant, la justice et la police font assurément diligence pour enquêter), alors qu’il assurait la direction d’un centre de vacances pendant ses congés. Le conseil le suspend de ses fonctions avec salaire dans l’attente du résultat définitif de la procédure.
Le Ministère de la justice qui demandait sa révocation, au simple fait que ce magistrat avait déjà fait l’objet d’une mutation d’office ayant été accusé d’attouchements sur mineurs entre 1989 et 1991, alors qu’il était en poste à Tours (37) en qualité de juge des mineurs. Trois ans après on lui confie la direction d’un camps de vacances, on rêve ! Encore une affaire que notre association suivra avec beaucoup d’attention.

Note contradictoire : il faut croire que certains juges adorent diriger des centres de vacances d’enfants… (on ne rit pas)

3.4- « Hervé Villard » le 31/12/2010 « Les grandes gueules » sur RMC
Ce 31 décembre 2010, Hervé Villard intervenait dans l’émission « Les grandes gueules »  sur RMC. Il a raconté comment à l’orphelinat, les gosses se faisaient tripoter par des juges pour enfants dans les années 50. Des juges couverts par des hommes politiques ajoute-t-il.
« Oui nous avons subi des attouchements à l’orphelinat St-Vincent de Paul ! Les juges pour enfants nous faisaient des attouchements. De grands politiques ont des dossiers sur ça … Et c’est grâce à cela qu’ils ont fait une belle carrière On se laissait tripoter pour avoir des bonbons ! Aujourd’hui cela me fait frémir. »


4- Justice : deux poids, deux mesures
Si pour protéger une victime vous dénoncez des actes incestueux et pédophile, vous avez à faire à la justice.
Par contre, si vous êtes un trafiquant de stupéfiants, on vous relâche :
La juge des libertés et de la détention de Bobigny a décidé de laisser les suspects sous contrôle judiciaire malgré leur mise en examen, dit la radio RTL, qui a révélé l'information.
Ces derniers avaient été arrêtés en possession de 3,5 kg de cannabis, de 1,5 kg de cocaïne, d'une kalachnikov, d'un pistolet automatique et d'une centaine de cartouches.
[…]
La magistrate aurait justifié ces remises en liberté par le fait qu'il ne s'agissait pas de membres importants d'un réseau de trafiquants, dit-on de source policière.

De la même façon qu’il existe de nombreux incestueux et pédophiles que la justice et la police laissent en liberté (peut-être parmi vos voisins d’immeuble…) ?