lundi 4 avril 2011

Quelle est belle la Justice ! (8)

Addendum N° 2

Alain COUTTE
4 avril 2011

« La vérité vous affranchira. »
Jean 8, 32 - Nouveau testament


Articles précédents :


On voudrait nous faire croire que les juges et les magistrats sont TOUTES et TOUS au-dessus de tout soupçon, au point d’être capable de nous juger en toute impartialité…

Voyons voir de plus près cet article récent du « Parisien » qui date du 1er avril 2011 et qui est tout sauf un « poisson »…



EXCLUSIF
Procès d’assises : un juré brise la loi du silence
Alors que le conseil constitutionnel s’apprête à trancher aujourd’hui la question de la motivation des arrêts d’assises, un juré rompt pour la première fois le secret du délibéré.

Un tabou tombe. Pour la première fois en France, en dépit de la lourde sanction qui le guette, un juré brise le secret du délibéré. Chef-cuisinier d’une cinquantaine d’années, Thierry Allègre a siégé il y a quelques mois dans une cour d’assises d’appel pour y juger un homme, accusé d’un viol sur mineur qu’il avait toujours nié.

Au terme d’un procès chaotique, le verdict est tombé : cinq ans de prison, dont deux avec sursis. Depuis, l’homme est sorti de prison.

Une démarche qui ne manquera pas de faire polémique

En racontant les discussions qui ont précédé le verdict, Thierry Allègre encourt un an de prison et 3 750 € d’amende. Un risque qu’il prend parce que, dit-il, « je veux pouvoir me regarder dans une glace ».

Il en est convaincu : sans les magistrats professionnels, l’accusé aurait été acquitté. Particulièrement partiale, la présidente de la cour d’assises aurait manipulé les jurés, assure-t-il.
Ce que l’intéressée, jointe au téléphone, se refuse de contester.

La démarche de Thierry Allègre, qui ne manquera pas de faire polémique, s’inscrit dans un contexte de réforme très particulier. D’un côté, le ministre de la Justice envisage, d’ici l’été, de faire siéger des jurés populaires dans les tribunaux correctionnels. De l’autre, le Conseil constitutionnel pourrait, dès aujourd’hui, obliger les jurys des cours d’assises à motiver leurs verdicts. Saisis d’une question prioritaire de constitutionnalité par deux hommes lourdement condamnés, les neuf sages se rangeront peut-être aux arguments de la Cour européenne des droits de l’homme qui, en novembre, a condamné la Belgique pour insuffisance de motivation. Or celle-ci constitue « une exigence indispensable devant permettre au requérant de comprendre un éventuel verdict de culpabilité », ont estimé les juges européens.
Mes Eric Dupond-Moretti, François Saint-Pierre, Hubert Delarue, Frank Berton: s’il venait à être poursuivi, plusieurs ténors ont d’ores et déjà promis leurs services à Thierry Allègre.